2020 restera, nous n’en doutons pas comme une année marquée par des événements inoubliables. Elle a débuté par une lutte forte, puissante et longue contre la réforme des retraites.
Dans un même temps, et cela depuis de longs mois, le monde de la santé multipliait des actions marquantes pour défendre le service public de la santé et exiger des moyens suffisant, à la hauteur des besoins actuels. Personnel de santé qui était loin d’imaginer à quelle situation désastreuse il serait confronté avec la pandémie du COVID 19, avec des journées longues et harassantes. Partout des luttes prenaient forme pour défendre les services publics, l’emploi et les salaires, les chômeurs se faisaient entendre pour défendre leurs droits à travers l’assurance chômage.
Ce climat de crise illustré par des mouvements de protestations qui n’ont jamais faiblit. Mais nous étions loin de nous imaginer un autre fléau, sous la forme d’une crise sanitaire due au virus du COVID 19.
Des milliers de personnes en France en ont souffert et en souffrent toujours. Le nombre de français atteint, décès et cas grave, s’est multiplié touchant tous les âges et toutes les catégories sociales.
A l’échelle internationale, c’est une véritable catastrophe sanitaire à laquelle nous assistons avec des gouvernements donnant l’impression d’être dépassés, incapables de faire face.
Mais en réalité, incapables de faire face et dépassés ou plus précisément refusant de mettre en œuvre de vraies solutions, de vraies dispositions, de vrais moyens humain et matériel ????
Le choix des gouvernements à l’échelle mondiale se résume à l’équation suivante : que doit-on préserver ? Quelles dispositions courageuses doivent être prises ? Faut-il favoriser la santé des citoyens ou protéger « quoi qu’il en coûte » l’économie, mais surtout le système et les profits ?
Si cette pandémie a révélé les conséquences de la casse des services publics depuis plus de 40 ans, force est de constater que, malgré les déclarations de Macron, la pandémie n’a en rien infléchi cette politique libérale uniquement axée sur la réponse aux besoins du MEDEF, du capitalisme.
Pire, les gouvernements Philippe et Castex, mais aussi dans tous les pays occidentaux, arc-boutés, droits dans leurs bottes ont démontré leur manque de volonté à vraiment vouloir combattre le virus.
Tous, sans exception, ont minimisé les dangers de celui-ci faisant porter la responsabilité sur le dos de tout le monde, en premier lieu de la Chine, mais aussi et sans vergogne sur chaque citoyen, notamment les jeunes voire les retraités.
De grippette, nous sommes passés à des masques inutiles, parce qu’inexistant, à un port de masque obligatoire lorsque nous en avons disposé. Ensuite confinement à multiples facettes, dé confinement non maîtrisé, distanciation « sociale » (pourquoi pas physique ??????) re-confinement à géométrie variable etc…tout un ensemble de décisions prises au jour le jour, dans la cacophonie la plus totale, dans des contradictions accompagnées de mensonges pour tenter de justifier l’injustifiable.
Le seul fil rouge constant : l’aide indécente à coups de milliards aux grands groupes, aux actionnaires. Les miettes pour les salariés, les chômeurs, les retraités et les familles modestes, voire pour les PME, la culture….
La misère et la pauvreté explosent comme jamais depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les associations d’aide aux plus démunis croulent sous la demande.
Et pendant ce temps-là, Macron et son gouvernement poursuivent la casse des services publics, continuent de supprimer des lits et du personnel hospitalier et vont même jusqu’à fermer des hôpitaux.
Mais ils ne s’arrêtent pas en « si bon chemin » ils portent des coups inégalés contre la démocratie en décidant de tout et tout seul, en dehors du parlement, dans un cercle fermé « le conseil de défense », mais portent également une atteinte sans précédent aux libertés fondamentales à travers la loi « sécurité globale », ce que Sarkozy n’a pas fait, Macron le fait.
Macron imperturbable ignore les mouvements de protestations, seules l’intéresse son image, sa com., mais aussi répondre aux besoins du capital et sa ré élection en 2022.
Le danger, c’est qu’une République dépouillée de ses ambitions sociales et démocratiques ne peut que se transformer en régime autoritaire, ultralibéral, suscitant défiance et révoltes.
Nous l’avons déjà dit et répété, 2021 sera ce que nous en ferons. Mais aujourd’hui, ce slogan, cette volonté d’agir devient incontournable, nos mobilisations, notre engagement syndical personnel et collectif, nos luttes, notre renforcement syndical seront déterminants.
Plus que jamais nous devrons mettre en œuvre notre capacité syndicale à peser sur les décisions gouvernementales et européennes, mais surtout gagner des avancées sociales.
Nous devons passer d’une lutte de défense à une lutte de conquête. Nous ne devons rien laisser de côté, engager une mobilisation et formuler des propositions tant sur le niveau local que national, c’est de notre responsabilité, à nous, à la CGT.
Les retraités sont malmenés, traités de nantis, montrés du doigt, infantilisés et sont visés par le gouvernement pour leur faire payer la facture de la crise sanitaire et les milliards mis à dispositions du grand patronat, le ruissellement ? Oublié.
Il nous appartient de relever la tête, la CGT doit être à l’initiative dans tous les domaines, être à la tête d’une mobilisation sans précédent. Partout, dans chaque élection professionnelle la CGT progresse, notamment à la SNCF, signe que les salariés nous font confiance et renouent avec nos revendications
et actions.
Au nom du bureau de notre syndicat multi-pro, nous vous souhaitons à vous ainsi qu’à vos proches de passer les meilleurs instants possible, en famille durant ces fêtes de fin d’année, en prenant bien évidemment toutes les précautions face à ce virus, rechargeons nos batteries et début 2021 reprenons le chemin de la protestation et de la lutte.
Pour le Syndicat CGT retraité-e-s du Chalonnais : Jacky DUBOIS, André RAVET, Alain MEDICI.
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